• Pour visiter la MAISON D'ANNE FRANK à Amsterdam
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    La Maison d’Anne Frank

    Maison Anne Frank AmsterdamEn 1933, la famille Frank quitte l’Allemagne Nazie pour venir s’installer à Amsterdam. Otto Frank y ouvre une boutique d’épices au 263 Prinsengracht. Quand les Pays-Bas sont envahis par l’Allemagne en 1940, les mesures de discrimination envers les Juifs se multiplient. Le 6 juillet 1942, Otto et Edith Frank décident d’entrer dans la clandestinité. Avec leurs filles Anne et Margot, ainsi qu’une autre famille, ils se réfugient dans la maison se trouvant derrière l’entreprise. Les employés de bureau aident au ravitaillement tandis que les magasiniers eux ne sont pas au courant.
    Anne a 13 ans. On lui offre un cahier dont elle fera son « Journal ». Publié en juin 1947 et traduit dans plus de 60 langues, le journal d’Anne Frank raconte les 25 mois passés dans la clandestinité, dans cette maison dont l’entrée était dissimulée derrière une bibliothèque.
    Après l’arrestation de la famille en août 1944, l’occupant a vidé les lieux. Aujourd’hui, la maison d’Anne Frank est restée dans l’état où elle était, c’est-à-dire vide. Ici, ce ne sont pas les meubles ou les objets de décorations qui occupent les lieux, mais l’âme de l’endroit qui y prend toute la place. Malgré le dépouillement extrême, on suffoque.
    On passe de pièces en pièces. L ‘histoire de la famille Frank est racontée à travers des extraits du journal, des documents historiques, objets, photos, et vidéos. Aux murs de la chambre à coucher d’Anne, quelques posters et cartes postales nous rappellent que cette maison abritait la peur, mais aussi la vie et une part de rêve.
    La dernière pièce du musée abrite l’original du journal. Dans un témoignage vidéo, le père d’Anne Frank, le seul de la famille à avoir survécu à la guerre, nous parle de la perte de ses enfants, du jour où son employée Miep Gies lui a confié les écrits d’Anne et de sa réaction à la lecture du journal.
    La visite du musée se termine par un espace interactif où, sur 15 écrans, le visiteur peut visiter la maison en 3D, écouter des témoignages, consulter des documents historiques, etc…
    Enfin, à la sortie, une vidéo sur grand écran vous invite à un débat interactif sur la liberté d’expression. A travers plusieurs sujets de débat, 21 voteurs sont amenés à définir la limite entre liberté d’expression et discrimation. Particulièrement éducatif et tellement d’actualité.

    Ouvert tous les jours de 9h à 19h, d’avril à fin août, de 9h à 21h.
    Fermé le jour du Grand Pardon (Yom Kippour, cette année le 13 octobre 2005)
    Un conseil : venir tôt ou en fin de journée pour éviter de faire la queue.
    Livret en français gratuit.
    Entrée : 7,50€
    3.50€ pour les 10-17 ans, gratuit pour les plus jeunes.

    Transport public
    Tramways 13, 14, ou 17, descendre à l’arrêt « Westermarkt »
    Bus 21, 170, 171 ou 172, descendre à l’arrêt « Westermarkt »
    15 minutes à pied de la Gare Centrale, Central Station.

    Contacts
    Entrée: 267 Prinsengracht
    Tél +31 (0)20-5567105
    Fax +31 (0)20-6207999
    Web: www.annefrank.nl
    Adresse postale
    Anne Frank Huis
    P.O. Box 730
    1000 AS Amsterdam
    Pays-Bas

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  • MARS 1933

    Prise du pouvoir par Hitler. Debuts de la persécution des juifs en Allemagne.


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  • Les Frank tentent d'émigrer
             

    1942
    La situation aux Pays-Bas empirant de jour en jour, les Frank font une demande d'émigration pour l'Angleterre. Ne parvenant pas à obtenir l'autorisation requise, Otto commence à préparer dans une annexe de ses entrepôts un local susceptible de les cacher. Plusieurs employés non-juifs de ses entreprises sont mis au courant et acceptent de l'aider à amenager les lieux et a stocker de la nourriture

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  • Extrait d'un témoignage du Pianiste Wladylaw Szpilman
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    TchatcheBlog: Extrait d'un témoignage du Pianiste Wladylaw Szpilman

    Le Film le Pianiste est inspiré de l'histoire vraie de Wladyslaw Szpilman un juif polonais mort en 2000. Voici un extrait d'un de ces témoignages. Ainsi qu'une photo du mur de Varsovie.

    « Eh Szpilman, par ici ! »

         Nous nous sommes préparés au départ. Pourquoi attendre encore ? Mieux valait trouver une place rapidement. A quelques pas du train, les gardes avaient établi un large corridor qui laissait la foule s'écouler vers le convoi.
         Le temps que nous nous rapprochions un peu, les premiers wagons étaient déjà pleins, mais les SS continuaient à pousser les gens à l'intérieur avec la crosse de leur fusil, insensibles aux cris de douleur qui montaient du fond. Même hors du train, l'odeur de chlore gênait la respiration, alors dans cette cohue... Qu'avait-il pu se passer là-dedans pour avoir nécessité une quantité de désinfectant aussi massive ?
        Nous étions environ à mi-chemin de la voie lorsque j'ai entendu soudain crier : « Hé ! Szpilman, par ici, parici ! » Quelqu'un m'a attrapé par le collet et m'a tiré sans ménagement de l'autre côté du cordon de policiers.
        Qui avait osé ?Je ne voulais pas être séparé de ma famille. Je voulais rester avec eux !
        Le dos des gardes serrés les uns contre les autres me bouchait la vue. Je me suis élancé en avant mais ils n'ont pas bougé de leur place. Par-dessus leurs épaules, j'ai entrevu Mère et Regina, que Henryk et Halina étaient en train d'aider à se hisser péniblement dans un wagon. Père restait un peu en arrière, me cherchant des yeux.
        « Papa ! »
        II m'a aperçu, a fait deux ou trois pas dans ma direction et s'est arrêté. Très pâle, il hésitait. Puis ses lèvres tremblantes ont formé un sourire navré, il a levé une main et m'a fait un signe d'adieu, comme si j'étais revenu dans le fleuve de la vie et qu'il prenait congé de moi de l'autre côté de la tombe. Il a tourné les talons.
        Je me suis encore jeté de toutes mes forces contre les policiers.
        « Papa ! Henryk ! Halina ! »
        C'étaient les cris d'un possédé. Je ne pouvais supporter l'idée d'être éloigné d'eux à un moment aussi terrible, la perspective d'être séparé d'eux à jamais.
        L'un des gardes s'est retourné et m'a lancé un regard furibond : « Mais qu'est-ce que tu fiches, toi ? Va-t'en, sauve ta peau ! »
       Me sauver ? de quoi ? En un éclair, j'ai compris ce qui attendait la foule entassée dans les wagons et mes cheveux se sont dressés sur ma tête.
        J'ai regardé derrière moi. L'esplanade presque vide maintenant, les voies ferrés et là-bas les rues, la ville... Aiguillonné par une peur animale, j'ai couru d'instinct dans ce sens.J'ai pu passer une des portes sans encombre car je m'étais glissé dans une colonne d'ouvriers du Conseil juif qui sortaient juste à ce moment.
        Quand j'ai retrouvé une certaine lucidité, j'étais dans une artère inconnue, au pied d'un immeuble. Un SS a surgi sur le perron, accompagné d'un policier juif. Il avait une expression impassible, d'un calme arrogant, alors que l'autre rampait devant lui, empestait le désir de plaire. Il a tendu un doigt vers le train arrêté sur 1' Umschiagplatz et, d'un ton sarcastique, empressé d'établir une relation de camaraderie<nobr> </nobr>: « Tiens, regarde, ils partent griller ! »
        J'ai suivi son regard. Les wagons avaient été fermés. Le convoi s'ébranlait lentement, pesamment.
        J'ai pivoté sur moi-même et je suis parti en chancelant devant moi, dans la rue déserte, secoué de sanglots, poursuivi par les cris étouffés de tous ces êtres enfermés dans le train. On aurait cru le pépiement oppressé d'oiseaux en cage qui sentent un danger mortel fondre sur eux.
    [Par la suite, quittant le ghetto, caché d'abord par des amis, puis seul dans les ruines de Varsovie, le musicien parviendra à survivre. Il sera, à la toute fin, sauvé par un officier allemand mélomane.]

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  • Otto Frank raconte le moment de l’arrestation

    « Il était à peu près 10 h 30. Je me trouvais dans la chambre de Peter van Pels où je lui donnais une leçon d'anglais. Je n'ai rien entendu. Et quand j'ai perçu du bruit, je n'y ai pas fait attention. Peter avait fait une dictée et j'étais en train de lui dire:« Mais Peter, « double », ça s'écrit avec un seul b en anglais ! »
    « J'étais en train de lui montrer la faute dans la dictée quand, soudain, quelqu'un a monté l'escalier en courant. Les marches craquaient, je me suis levé d'un bond car c'était encore le matin et chacun se devait d'être silencieux - puis la porte s'est ouverte et un homme est entré. Il tenait un revolver et le poin-tait sur nous. C'était un homme en civil.
    Peter et moi avons mis les mains en l'air. L'homme nous a tout d'abord ordonné de le précéder et ensuite de descendre l'escalier. Il nous suivait, le pistolet à la main. En bas, tout le monde avait été rassemblé. Ma femme, les enfants et les Van Pels se tenaient debout, les mains en l'air. Puis Pfeffer est entré à son tour, talonné lui aussi par des hommes que je ne connaissais pas. Au milieu de la pièce se tenait un homme en uniforme vert. Il observait nos visages.
    Puis il nous a demandé où se trouvait notre argent et nos bijoux. Je lui ai indiqué un placard dans lequel se trouvait mon coffre. L'homme du service de sécurité a pris le coffre, a regardé à droite et à gauche et s'est emparé du porte--documents dans lequel Anne gardait ses papiers. Il l'a secoué, en a vidé le contenu par terre puis il y a fourré nos bijoux et notre argent. »
    Puis il a dit : « Allez faire vos bagages. Et que tout le monde soit de retour ici dans cinq minutes. » Les Van Pels sont montés chercher leurs sacs à dos, Anne et Pfeffer sont allés dans leur chambre et j'ai saisi mon sac à dos qui était accroché au mur. L'homme du service de sécurité s'est arrêté soudain devant le lit de ma femme, a fixé la malle qui se trouvait entre le lit et la fenêtre et a crié : « Comment vous êtes-vous procuré cette malle ? » C'était une malle grise avec une armature métallique comme on en avait tous pendant la Première Guerre mondiale et dont le couvercle portait l'inscription : Lieutenant de réserve, Otto Frank. J'ai répondu : « Elle m'appartient. » « Comment ça ? » « J'ai été officier dans l'armée allemande. » Ma réponse l'a décontenancé. Il m'a regardé fixement et a demandé : « Pourquoi ne l'avez-vous pas signalé en temps et en heure ? » Je me suis mordu les lèvres. « Vous auriez sûrement été épargné. On vous aurait envoyé à Theresienstadt ! » Je me suis contenté de le regarder. Alors il a dit : « Prenez tout votre temps ».

     


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