• La Statue de la Liberté

    Agé de 21 ans, Bartholdi entreprendra un voyage de dix-huit mois au Moyen-Orient. Il reviendra en France en 1857 et remportera un concours organisé par la ville de Bordeaux. Le projet de fontaine victorieux ne sera érigé que 42 ans plus tard sur la place des Terreaux à Lyon.

    Bartholdi réalisera, vers 1867-1868, la maquette d'un phare monumental destiné à l'entrée du canal de Suez en s'inspirant du Colosse de Rhodes. Ce qui ne restera qu'un projet donnera naissance plus tard à la Statue de la Liberté.

    En 1870, le sculpteur réalisera une maquette pour la ville de Clermont-Ferrand à l'effigie de Vercingétorix et le premier modèle connu de la Statue de la Liberté éclairant le monde. La France, en guerre avec la Prusse depuis le mois de juillet, abandonnera l'Alsace et une partie de la Lorraine en mai 1871.
     
     

    Bartholdi se rendra aux Etats-Unis afin de concrétiser son projet de monument destiné à célébrer l'amitié Franco-Américaine. Il dira à son ami Edouard de Laboulaye : "Je lutterai pour la liberté, j'en appellerai aux peuples libres. Je tâcherai de glorifier la république là-bas, en attendant que je la retrouve un jour chez nous". Le sculpteur choisira l'île de Bedloe, située en face de la presqu'île de Manhattan, pour accueillir sa statue.

    Alors qu'il mobilisera les énergies pour monter son projet, il réalisera "La malédiction de l'Alsace" en 1872 et préparera une statue de La Fayette pour la communauté Française de New York. Il présentera une fontaine à l'exposition de Philadelphie de 1875, qui sera ensuite érigée à Washington. La création du Comité de l'Union Franco-américaine, la même année, marquera le début de la réalisation de la Statue de la Liberté éclairant le Monde. La main et le flambeau, présentés à l'Exposition Universelle de Philadelphie de 1876, seront exposés Madison Square à New York pendant cinq ans. Le sculpteur épousera Jeanne-Emilie Baheux de Puysieux à Newport la même année.


    La tête de la statue sera présentée à l'Exposition Universelle 1878 qui se tiendra à Paris. Bartholdi terminera le Lion de Belfort en 1880, puis se consacrera exclusivement à la Statue de la Liberté. Gustave Eiffel participera au projet et construira la charpente métallique. Une réplique de quelques mètres sera installée à la pointe de l'île des Cygnes à Paris, face au pont de Grenelle.

    La Statue de la Liberté, achevée en 1884, représente une femme drapée dans une toge et brandissant une torche de la main droite. Sur les tablettes qu'elle tient de la main gauche, on peut lire en chiffres romains "4 juillet 1776", jour de l'Indépendance américaine. A ses pieds, se trouvent les chaînes brisées de l'esclavage.

    La statue originale sera remise aux Etats-Unis officiellement 4 juillet 1884 à Paris, puis désassemblée en 350 pièces détachées pour être chargée à bord de la frégate "Isère". Inaugurée par le Président Groover Cleveland le 28 octobre 1886, elle sera déclarée monument historique le 15 octobre 1924. Le coût total de la construction du monument s'élevera à 800000 dollars.

    Frédéric Auguste Bartholdi décédera le 5 octobre 1904 à Paris. L'Alsace et la Lorraine redeviendront françaises en 1918.

    Voici quelques informations sur les dimensions et les proportions de la Statue :

    Hauteur de la base jusqu'à la torche : 46.50m
    Hauteur du piédestal à la torche : 92.99m
    Hauteur du talon à la tête : 33.86m
    Longueur de la main : 5m
    Longueur de l'index : 2.44m
    Distance du menton au crâne : 5.26m
    Epaisseur de la tête : 3.05m
    Distance entre les deux yeux : 0.76m
    Longueur du bras droit : 12.80m
    Epaisseur du bras droit : 3.66m
    Longueur des tablettes : 7.19m
    Largeur des tablettes : 4.14m
    Epaisseur des tablettes : 0.61m
    Longueur du nez : 1.48m

    Les visiteurs doivent gravir 354 marches pour accéder à la couronne. Celle-ci est ajourée par 25 fenêtres symbolisant les 25 pierres gemmes. Les sept rayons de la couronne représentent les sept mers et continents. La statue est composée de 31 tonnes de cuivre et de 125 tonnes d'acier. Les plaques de cuivre qui recouvrent l'édifice ont une épaisseur de 2,37 mm. Sur une plaque de bronze du piédestal, est gravé le poème d'Emma Lazarus, intitulé "The New Colossus" qui s'adresse aux millions d'immigrants débarquant à Ellis Island :

    "Give me your tired, your poor,
    Your huddled masses yearning to breathe free,
    The wretched refuse of your teeming shore.
    Send these, the homeless, tempest-tost, to me,
    I lift my lamp beside the golden door !"

    "Donne-moi tes pauvres, tes exténués
    Qui en rangs pressés aspirent à vivre libres,
    Le rebut de tes rivages surpeuplés,
    Envoie-les moi, les déshérités, que la tempête me les rapporte
    De ma lumière, j'éclaire la porte d'or !"

    La statue de la Liberté a été rénovée en 1976, à l'occasion du Bicentenaire de la Déclaration d'Indépendance. Une entreprise rémoise experte en ferronnerie d'art, Bezannes, a dirigé des centaines d'ouvriers pendant deux ans qui ont nettoyé et poli le monument. Le squelette de 120 tonnes a été remplacé par un matériau non corrosif.
     
     

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