• LE LÉGENDAIRE DRAGON CRACHEUR DE FEU -

    LE LÉGENDAIRE DRAGON CRACHEUR DE FEU -

    - LE LÉGENDAIRE DRAGON CRACHEUR DE FEU -
    <div-container></div-container> <div-container></div-container>Animal fabuleux qui figure dans la mythologie et dans les légendes populaires de presque tous les pays, le dragon est l'une des créatures mythiques les plus connues et les plus mystérieuses qu'il soit données de voir dans une mythologie. Il est le plus souvent figuré sous l'aspect d'un serpent ailé, avec une tête monstrueuse. Il est recouvert d'écailles, souvent vertes, armé de griffes et de dents aiguës, d'un dard menaçant, et vomit des flammes par la bouche. Dans l'Antiquité et au Moyen Âge, le dragon joue un rôle important dans les légendes héroïques. Citons chez les Grecs les dragons de la Colchide, celui du jardin des Hespérides, ceux de la fontaine de Castalie, le monstre que tua Persée, et, au Moyen Âge, les dragons tués par le chevalier Gozon et le chevalier de Belzunce, et ceux qui figurent dans l'Arioste. La victoire sur un dragon est d'ailleurs l'exploit qui couronne la vie de maints héros légendaires du Moyen Âge: le roi Arthur, Lancelot, Tristan, Siegfried, saint Georges, saint Marcel (qui vint à bout de celui de Paris), etc. On trouve aussi des exploits de ce genre dans la mythologie scandinave et chez les peuples asiatiques, notamment dans les légendes annamites et chinoises. Le dragon figure même dans le Nouveau Testament (Apocalypse), où il symbolise la puissance de Satan; on le retrouve dans l'iconographie de saint Michel.


    Extrait du Nouveau Testament:
    L'apocalypse selon Jean, Chapitre 12, v. 1-9

    1 Un grand signe parut dans le ciel : une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête.
    2 Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l'enfantement.
    3 Un autre signe parut encore dans le ciel ; et voici, c'était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes.
    4 Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle aurait enfanté.
    5 Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône.
    6 Et la femme s'enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu'elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours.
    7 Et il y eut guerre dans le ciel. Michel et ses anges combattirent contre le dragon. Et le dragon et ses anges combattirent,
    8 mais ils ne furent pas les plus forts, et leur place ne fut plus trouvée dans le ciel.
    9 Et il fut précipité, le grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre, il fut précipité sur la terre, et ses anges furent précipités avec lui.


    La Chimère est une variante du thème du dragon. C'est un monstre fabuleux de la mythologie classique, à tête de lion, corps de chèvre et queue de dragon. Elle fut tuée par Bellérophon, monté sur Pégase. La tarasque est un monstre légendaire qui désolait la Provence: elle était amphibie, avec une tête de lion, six pattes, et une queue de serpent; son souffle répandait une odeur pestilentielle. Elle fut maîtrisée par sainte Marthe. La légende de la tarasque s'est perpétuée à Tarascon, ville qui lui doit son nom, par la fête de la Tarasque, au cours de laquelle une reproduction du monstre est portée par douze hommes.

    Les légendes de dragons ne semblent guère avoir été inspirées par les grands reptiles ou par les restes de dinosaures, qui étaient d'ailleurs, jadis, mal interprétés. Les dragons sont plutôt les incarnations des forces obscures de la nature ou de calamités naturelles: volcans dans le cas de la Chimère, crues du Rhône dans celui de la tarasque. Il est à noter que le dragon qui est très généralement présenté comme un symbole du Mal, est au contraire considéré comme bienfaisant dans la culture chinoise où il incarne le yang, principe mâle du cosmos.


    D'ailleurs, il est fait mention du dragon dans les mythologies primordiales, il y a plus de 5000 ans avant notre ère, où il est déjà un serpent énorme et doté d'un grand esprit. Il est un dieu, à l'origine même du monde. La mythologie assyro-babylonienne nous présente le dragon sous cette forme. L'eau est l'élément primordial, et c'est de la fusion de l'eau douce (Apsou) et de l'eau salée (Tiamat), incarnés par deux dragons que naissent tous les êtres et les dieux qui suivent. Ainsi les premières divinités qu'ils engendrent sont Lahmou et Iahamou, qui eux-mêmes engendreront les principes mâle (céleste) et femelle (terrestre) qui donneront vie à de grands dieux puis à l'humanité.

    Dans la continuité de la cosmogonie assyrienne, Apsou se plaignit que les nouveaux dieux, plus perfectionnés et habiles, prissent le pouvoir, et complota avec son épouse Tiamat pour éliminer leur descendance. Les deux dragons primordiaux furent assassinés l'un après l'autre en combat singulier, et le corps de Tiamat la sorcière découpé en deux moitiés : l'une fit la voûte du ciel, et l'autre le monde terrestre.

    Curieusement, dans de nombreux récits de la création du monde, les dragons occupent une place essentielle dans la formation de la cosmogonie, et de ce qui devient la Terre. Bien avant la vision terrible qu'en présentent les Livres saints de notre cosmogonie contemporaine (celle des religions les plus récentes, le Judaïsme, l'Islam et la Chrétienté, qui ont des racines identiques), l'image d'un tentateur ou d'un monstre dangereux ennemi des hommes, le dragon a été vu comme une créature puissante et respectable, symbole mystique d'une union entre le Ciel et la Terre.

    Pour certains, les dragons était le nom donné à la race supérieure des Atlantes, ces hommes que Platon décrivait comme antérieurs à l'homme de la Terre et dotés par les dieux d'un pouvoir surhumain ainsi que d'une grande science. En héraldique, le dragon est un emblème noble à rapprocher de la bravoure ; et n'oublions que, bien qu'il soit la créature à abattre par excellence, la rencontre du héros avec le dragon détermine ne sort de celui-ci dans l'aventure et sa quête de gloire ! Quant aux Hindous, ils parlent des Nagas, ces êtres féériques qui se parent d'écailles et de plumes d'oiseau, et dont le chant merveilleux emplit les cœurs d'amour et de tristesse... Selon les Aztèques encore, les dieux frères Tezcatlipoca et Quetzalcoatl s'affrontent sans cesse pour la domination du monde. Le premier est un jaguar, dieu guerrier et avide de sacrifices ; l'autre est un serpent à plume, sage, pacifique et avisé.

    On peut trouver maintes explications à la fascination des hommes de toutes les époques et de toutes les religions pour cet animal fantastique. Assurément, l'aspect du serpent, à la fois lisse et froid, glissant comme sur de l'eau et sinueux comme un mensonge, a inspiré nombre de conteurs ; sa morsure parfois mortelle a dû impressionner plus d'un homme, pour faire entre tous de cet animal le symbole du péché. Cette métaphore aisée, qui le compare d'ailleurs à une femme, n'est pas si éloignée de la conception d'un dragon bénéfique et conseiller, tel qu'il est vu dans la philosophie chinoise notamment. De nombreuses légendes rapportent des transformations de femmes en serpents, et de serpents en femmes ; il y eu des Mélusine et des vouivres dans toutes les civilisations. Cela étant sans doute lié à l'apparence ambiguë du serpent : un animal terrien mais qui se déplace sans membres, qui peut se faire amphibie à l'occasion et dont le sillon sablonneux ressemble à s'y méprendre au sillage tracé dans l'eau. Nul doute que c'est le serpent qui a inspiré cette vision fabuleuse d'un être monstrueux associé à la puissance et à la peur. En dépit de ces origines communes, le dragon diffère d'aspect selon les mythologies. Il est terrestre selon le folklore amérindien, sans doute apparenté au varan puisqu'il se déplace au sol et dévore le gibier ; aquatique et ophidien pour les légendes marines ; aquatique et aérien d'après les mythes asiatiques, qui le munissent d'ailes et lui font parfois cracher le feu ; aérien et terrestre en Europe où il crache souvent le feu, manifestant un caractère des plus belliqueux.

    Le mythe du dragon en soi est si complexe, et soumis à tant de conjectures qu'il ne sera pas étudié complètement ici. Ce qui serait de toute façon impossible en quelques pages, et c'est pourquoi seules les mythologies chinoise et scandinaves seront étudiées, elles qui ont engendré presque toutes les autres en Orient et dans le Septentrion. En effet, de la culture indo-européenne ont découlé les principales civilisations antiques, dont ces cosmogonies légendaires présentent beaucoup de caractéristiques. Il sera laissé à la volonté et au goût du lecteur de s'orienter vers des études et des récits par exemple grecs, égyptiens ou d'Europe de l'Ouest (l'histoire médiévale recelant de nombreuses légendes et interprétations à ce sujet, principalement bibliques)...

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