• sorcellerie

    sorcellerie
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    La sorcellerie est un terme controversé et son histoire est complexe. Selon le contexte et le milieu culturel dans lequel ce mot est employé, il désigne des idées différentes, voire opposées. Chaque société possède ses propres conceptions en matière de tradition, de croyance, de religion, de rites, de rapport à l'au-delà et à la mort et d'esprits bons ou mauvais ; il est parfois impossible de trouver un équivalent d'une culture à l'autre.


    Le terme sorcellerie désigne souvent la pratique de la magie. Selon les cultures, la sorcellerie fut considérée avec des degrés variables de soupçon voire d'hostilité, parfois avec ambivalence, n'étant intrinsèquement ni bonne ni mauvaise. Certaines doctrines religieuses considèrent toute forme de magie comme de la sorcellerie, la proscrivent ou la place au rang de la superstition. Elles opposent le caractère sacré de leurs propres rituels aux pratiques de la sorcellerie.

    Le terme sorcellerie est également employé de façon péjorative en référence à la pratique de la magie. La sorcellerie est alors, dans cette acception, l'accusation portée à l'encontre de ceux qui utilisent des moyens surnaturels pour un usage réprouvé par une majorité de la société. Les croyances en ce type de praticiens de la magie se sont rencontrés dans la plupart des sociétés humaines. De telles accusations ont parfois mené à des chasses aux sorcières. Dans d'autres sociétés , les chamans ou les griots étaient non seulement bien acceptés en tant que praticiens des rituels traditionnels et d'intercesseurs avec les forces et les énergies de l'invisible, mais respectées, parfois craints, et souvent placés en positions socialement dominantes.

    Pour les religions monothéistes occidentales (principalement le judaïsme, le christianisme et l'islam), la sorcellerie fut souvent condamnée et considérée comme une hérésie. La notion de sorcellerie prit une grande importance pour les catholiques et les protestants à la fin du Moyen Âge. À cette époque la sorcellerie a progressivement été assimilée à une forme de culte du Diable. Des accusations de sorcellerie ont alors été fréquemment combinées à d'autres charges d'hérésie contre des groupes tels que les Cathares et les Vaudois.Certains groupes anciens ou modernes se sont parfois plus ou moins ouvertement réclamé d'un culte "sataniste" dédié au mal.

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  • Le village de Salem, Les Procès des Sorcières de 1692

    Le village de Salem, Les Procès des Sorcières de 1692
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    En janvier 1692, la soeur et la nièce du Révérend Samuel Parris de « Salem Village » tombèrent malades. Leur état ne s'améliorant pas, le médecin du village, William Griggs, fut appelé. Celui-ci diagnostiqua un ensorcellement, provoquant par la suite les craintes et rumeurs qui conduisirent à la pendaison de dix-neuf hommes et femmes. Un homme fut également écrasé sous des pierres jusqu'à la mort s'en suive, plusieurs autres moururent en prison et beaucoup virent leur vie marquée à jamais.

    Afin de comprendre les évenements des « Salem Witch Trials », il est necessaire de remonter à la période où ces accusations de sorcellerie furent portées. Il existait dans la « Massachusetts Bay Colony » ( colonie de la Baie de Massachusetts ) des tensions courantes, propres à la vie du XVIIème siècle. Ensuite, une forte croyance dans le démon, des dissensions parmi les familles de « Salem Village », une rivalité avec « Salem Towne » à côté, combinée à une récente épidémie de petite vérole et encore la ménace d'une attaque de tribus d'autochtones déjà en état de guerre plus ou moins constant ont créé un climat propice à la peur et a la suspicion. Très vite, les prisons furent remplies par plus de 150 hommes et femmes des villes environnantes de Salem ; en effet, de jeunes filles tourmentées s'étaient écriées de leurs noms comme responsables de leur angoisse. Ils attendaient tous alors passer en justice pour un crime passible de peine de mort dans la Nouvelle Angleterre du XVIIème siècle : la pratique de la sorcellerie.

    En juin 1692, le « Court of Oyer and Terminer » ( écouter et décider ) spécial s'est réunie à Salem pour entendre les fameux cas de sorcellerie. Présidé par le « Chief Justice » ( chef de la justice ), William Stoughton, la cour était constituée de magistrats et de jurés. La première jugée fut Bridget Bishop, de Salem, qui a été déclarée coupable et pendue le 10 juin. Treize femmes et cinq hommes de toutes conditions l'ont suivie à la potence sur trois jours successifs de pendaisons, avant que la cour ne soit dispersée par le Gouverneur William Phipps en octobre de la même année. « The Superior Court of Judicature » (cour supérieure de justice ), formée pour remplacer la « cour des sorcières », rejeta la thèse de preuve spectrale. Cette croyance dans le pouvoir des accusés d'utiliser des formes invisibles ou des spectres pour torturer leur victimes avait pourtant scellé le sort de ceux qui avaient été jugés par le « Court of Oyer and Terminer ». La nouvelle cour relaxa donc ceux qui attendaient passer en justice et pardonna ceux déjà condamnés. Enfin, les « Salem Witch Trials » y prirent fin.

    Au fil des ans subséquents, des excuses, ainsi que des restitutions, furent offertes aux familles des victimes. Des historiens autant que des sociologues ont examiné cet épisode, parmi les plus complexes de notre histoire, pourque nous puissions apprécier les enjeux de l'époque afin de rehausser notre compréhension de certains évenements ultérieurs. La comparaison entre les « Salem Witch Trials » et d'autres exemples plus récents de « chasses aux sorcières », comme le McCarthyisme des années 50, est remarquable.

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