• Papier toilette

    Aujourd’hui, le papier toilette ou papier hygiénique, est rentré dans tous les foyers des pays industrialisés.
    Comme on dit familièrement en France, le PQ a des origines très lointaines mais sa commercialisation industrielle est par contre beaucoup plus récente.
    Les premiers papiers toilettes ont été fabriqués en Chine au XIVe siècle mais leur usage était strictement réservé à l’empereur.
    Le premier papier-toilette moderne est né en Angleterre en 1850. Son histoire industrielle remonte à 1857 aux Etats-Unis
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    Il faut bien reconnaître que l’homme est le seul animal qui se salisse l’anus en déféquant. Cette constatation a poussé nos ancêtres à développer des techniques afin de se nettoyer cette partie du corps.

    Techniques de l’Antiquité au Moyen Âge

    Les Grecs s’essuyaient rarement. Quand ils le faisaient, c’était avec les doigts ou avec des cailloux lisses.
    Aristophane, qui était un poète comique grec du Ve siècle av. J.-C, nous a laissé un témoignage dans l’une de ses satires sociales qui précise le nombre de cailloux utilisés : »Trois pierres peuvent suffire pour se torcher le cul si elles sont raboteuses. Polies, il en faut quatre. »

    Il précise également que la classe riche utilise volontiers des poireaux. Cependant, la technique la plus courante consiste à s’essuyer avec ses vêtements.

    A cet égard, on peut lire dans Homère que Nausicaa demande son char et ses chevaux à son père pour aller laver les chemises de ses frères car ils « ne peuvent briller aux assemblées avec des chemises merdeuses. »

    Les Romains ont également utilisé des cailloux. Au Ier siècle avant notre ère, à Rome, les techniques étaient déjà plus raffinées. Catulle, poète né en Gaule qui a passé la plus grande partie de sa vie à Rome (87-54 av. J.-C.), précise que la classe patricienne se sert de serviettes de tissu.
    Dès la fin du Ier siècle, la laine est adoptée comme papier toilette et il devient courant de la parfumer.
    Martial, poète latin d'origine espagnole, qui passa la plus grande partie de sa vie à Rome y fait référence.

    Au Moyen Âge, on utilise un bâton courbe pour enlever le plus gros des excréments et l’on fignole avec du foin, des feuilles ou une poignée de terre.
    A cette même époque, en Chine, le bâton était déjà utilisé depuis très longtemps. C’était d’ailleurs un objet précieux lors de la succession qui passait de père en fils.

    En Asie, on se servait de coquillages et particulièrement des coquilles vides de moules.

    Dans les siècles qui suivirent, le papier toilette, quelle que soit sa forme, était loin d’être généralisé.
    Dans toutes les couches sociales, les doigts et les vêtements, restaient le plus couramment utilisé.

    Au XVIe siècle, le papier est cher et rare. Dans les maisons nobles, on utilise un tissu issu du chanvre ou du lin.

    Du velours au papier-lettre

    Durant les XVIIe et XVIIIe siècles, dans les grandes maisons bourgeoises, la mode est de s’essuyer le derrière avec un linge.
    La toile de lin est très à la mode chez les roturiers tandis que la noblesse pousse le raffinement jusqu’à utiliser du velours.

    Le papier est encore rare mais on sait que de nombreux manuscrits d’une valeur inestimable ont fini comme torche-culs. On ne pourra d’ailleurs jamais estimer la perte de ces documents historiques. Une équipe d’archéologues dirigée par Pierre-Jean Trombetta a mené des fouilles dans les sous-sols de la Cour Napoléon avant la construction de la pyramide de verre. Ils ont découvert dans les anciennes latrines du Louvre plus de 700 cachets de cire aux armoiries des plus grands personnages de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle. Malheureusement pour nous, leurs écrits ont servi de papier hygiénique.

    Au XVIIIe siècle, les journaux se développent et deviennent le papier hygiénique le plus utilisé.

    Naissance du papier-toilette



    Au XIXe siècle, l’hygiène n’est pas prise en considération par les médecins. Ils sont très rares à avoir compris l’intérêt d’une bonne hygiène et surtout dans cette partie du corps.
    Le Docteur Rochard choque beaucoup la bourgeoisie quand il écrit vers la fin du XIXe siècle : « La région de l’anus est souvent le siège d’irritations qu’on doit prévenir par un état de propreté rigoureux. »

    Cependant, les mœurs évoluent et les connaissances médicales également.

    En Angleterre, le corps médical précise que « le papier utilisé dans les latrines doit être toujours neuf. »
    En effet, il n’est pas rare un peu partout dans le monde qu’un morceau de journal qui a déjà servi soit réutilisé.
    Je vous laisse imaginer le nombre de germes pathogènes que ces papiers souillés transportaient.

    L’histoire industrielle du papier-toilette débute aux Etats-Unis, en 1857, année où Joseph Cayette fonde la Cayetty’s Medicated paper.

    Mais, ce papier était considéré comme un luxe et a eu beaucoup de mal à s’imposer. Jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, les Américains utilisent le plus souvent les catalogues et les journaux. Le catalogue de vente par correspondance de la société Seans est la vedette des latrines d’outre-Atlantique.

    En Europe, les journaux continuent à être utilisés jusqu’à la moitié du 20e siècle et bien après la guerre dans de nombreuses campagnes.

    Aujourd’hui, le papier-toilette en rouleaux monopolise le marché. Le conditionnement à plat, en paquet de fines feuilles intercalées, est devenu très minoritaire. Ce conditionnement a été inventé par les Français et est resté en vogue au Québec et au Japon.
    Il est inconnu du reste du monde.

    La guerre du papier-toilette

    Autant dire que ce marché est très juteux. Les grandes multinationales américaines font des bénéfices colossaux.
    Plusieurs trusts se partagent le marché. Les entreprises indépendantes disparaissent les unes après les autres.
    Bien que le consommateur ait un vaste choix de marques, les produits ont en réalité la même source industrielle.

    Ces multinationales possèdent leurs propres forêts un peu partout dans le monde et notamment aux Etats-Unis, au Canada ou en Amérique du Sud. Elles financent également des laboratoires de recherche.

    En 1960, chaque Européen utilisait 0,50 kg de papier-toilette par an. Aujourd’hui, il en utilise 13 kg en moyenne.

    Cette utilisation en hausse constante dans le monde inquiète beaucoup les associations de défense de l’environnement.
    La WWF ou Greenpeace préconisent l’utilisation de papier recyclé.

    Dans certains pays, comme la Chine ou les pays de l’Est, il y a une pénurie chronique de papier-toilette. Pendant les Jeux olympiques, le gouvernement chinois a demandé à ce que les toilettes publiques soient pourvues en papier afin de ne pas choquer les Occidentaux.

    Papier-toilette et cultures



    Il semblerait, d’après les statistiques, que les pays du Nord aient une hygiène plus stricte que ceux du Sud :

    Etats-Unis : 10 kg par an/personne
    Norvège : 8 kg par an
    Canada : 7 kg par an
    France: 4,6 kg par an
    Belgique: 4,5 kg par an
    Suisse : 4,5 kg par an
    Espagne : 3,9 kg par an
    Portugal : 3 kg par an

    Moins d’un quart de la population mondiale utilise du papier-toilette. Dans de nombreux pays en voie de développement, non musulmans, le papier hygiénique est vendu à la feuille, comme au Burkina Faso.

    L’usage du papier-toilette est lié au niveau de vie et à la religion. Dans les pays industrialisés, depuis quelques années, l’achat de papier premier prix est à la hausse.

    Dans les pays musulmans, le papier-toilette est inconnu ou presque. Après défécation, on se lave le fondement avec un tuyau flexible branché sur une arrivée d’eau ou avec de l’eau qu’on amène soi-même.
    Pour les Musulmans, seule la main gauche sert aux ablutions, la droite, servant à se nourrir ne doit pas être souillée.

    Que ce soit en Europe ou en Amérique du Nord, le sujet reste tabou. Vous remarquerez d’ailleurs qu’il y a peu de publicités et que ces dernières utilisent des symboles ou l’humour.
    Par exemple, je me souviens de la publicité où l’on voit un chat qui poursuit des souris. Le chat tombe d’un gratte-ciel et s’écrase. Les souris tombent aussi mais atterrissent sans dommage sur du papier-toilette « ultra-moelleux ».

    Les animaux sont souvent utilisés dans les publicités ainsi que les bébés. Le tout doit évoquer la douceur, la résistance et la propreté mais surtout pas rappeler l’usage précis qui en est fait.

    Au Japon, on constate un engouement pour le jet d’eau. Cette invention française du XVIIIe siècle, améliorée depuis, consiste en un jet d’eau tiède et un courant d’air chaud, les deux introduits dans la toilette, et qui nettoient puis sèchent le derrière de l’utilisateur.

    Le jet purificateur semble connaître également du succès dans de nombreux pays européens ce qui nous ramène à la méthode musulmane d’ailleurs.

    Les médecins reconnaissent que cette méthode est beaucoup plus hygiénique et évite de nombreuses maladies de l’anus

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  • L'âge de la majorité

    La Majorité

    Évolution de l'âge de la majorité en France à travers les siècles

    Age requis pour qu'un individu  soit reconnu légalement capable ou responsable

     

     

    AGE NUBILE

    MAJORITÉ MATRIMONIALE

    MAJORITÉ CIVILE

    DROIT CANONIQUE

    12 ans pour les filles
    14 ans pour les garçons

    12 ans pour les filles
    14 ans pour les garçons

     

    LÉGISLATION ROYALE
    Ordonnance Blois 1579

     

    25 ans pour les filles
    30 ans pour les garçons

    généralement 25 ans
    (selon les coutumes)

    LÉGISLATION RÉVOLUTIONNAIRE
    Loi du 20 septembre 1792

    13 ans pour les filles
    15 ans pour les garçons

    21 ans pour les deux

    21 ans pour les deux

    CODE CIVIL
    Loi du ler germinal an Xll

    15 ans pour les filles
    18 ans pour les garçons
    art. 144 Code Civil

    21 ans pour les filles
    25 ans pour les garçons

    +


    Sommations respectueuses

    21 ans pour les deux
    art. 488 Code Civil

    CODE CIVIL
    Loi du 21 juin 1907

     

    21 ans pour les deux

     

    CODE CIVIL
    Loi du 5 Juillet 1974

     

    18 ans pour les deux

    18 ans pour les deux

    Cet âge a amplement évolué avec le changement des múurs. Il diffère aussi d'un pays à l'autre

     
     

    Age nubile

    âge exigé par la loi pour qu'un individu puisse contracter mariage.

    Majorité matrimoniale

    âge au-dessus duquel le consentement des parents n'est plus exigé, par la loi, pour se marier

    Majorité civile

    âge à atteindre pour être considéré juridiquement comme civilement capable et responsable.

     

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  • Ramsès II le bâtisseur

    Lorsque nous parlons de l’Égypte antique, un nom nous vient à l’esprit : Ramsès. Mais ce nom désigne une série de plus de dix pharaons, les Ramessides, touchant aux XIXe et XXe dynasties. Le plus important de ces pharaons a probablement été Ramsès II. En effet, ses différentes réalisations ont permis à l’Égypte de se développer à l’intérieur d’un immense empire. Nous allons donc voir dans quel contexte il a vécu, comment a été sa vie et, enfin, l’héritage qu’il a laissé à l’Égypte et au monde.

    Contexte Historique

    Ramsès II a vécu durant l’Antiquité égyptienne, plus précisément pendant le Nouvel Empire, apogée de l’empire égyptien. Nous pouvons noter, dans cette période glorieuse de l’Égypte, le pharaon Thoutmosis III (~1484-~1450), qui a repoussé les frontières de l’Égypte jusqu’à l’Euphrate, ainsi que sa tante, la reine Hatshepsout (~1504-~1484) qui a su, durant son règne, maintenir la paix dans tout le royaume.

    Pendant l’Antiquité, du point de vue social, ce sont les aristocrates et la classe sacerdotale qui dominent. En effet, les prêtres possédaient une position très importante à cause de leur fonction : leur travail était de servir de lien entre le peuple et les dieux, donc avec le roi, fils de ces derniers. Mais les esclaves et les étrangers avaient moins de chance. En effet, les esclaves capturés lors des nombreuses conquêtes, ainsi que des prisonniers égyptiens étaient utilisés dans les carrières et dans les champs pour satisfaire les intérêts des classes supérieures. Pour les grandes constructions, les pharaons levaient souvent des corvées obligatoires, notamment parmi les paysans. Quant aux Hébreux, des tribus d’origine sémitique venues s’établir en Égypte, ils étaient contraints de se plier aux corvées populaires, sans toutefois posséder les droits particuliers aux Égyptiens

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    C’est à cette époque que ces Hébreux décident de fuir l’Égypte. Cet événement est en fait l’Exode dont le récit est relaté et magnifié dans la Bible. Mais ceci demeure hypothétique, bien que les dates semblent concorder. Ce sont aussi les Hébreux qui ont construit Pi Ramsès, la nouvelle capitale établie par Ramsès II, dans le delta nord-ouest du Nil.

    Dans le domaine économique, les Égyptiens, sous Ramsès II, se démarquent par leur puissance et l’étendue de leur royaume qui leur permet d’exploiter l’or des provinces. Cependant, cet or était surtout utilisé pour augmenter les richesses du pharaon. L’Égypte a aussi été très forte dans le domaine de la culture du blé et, si on en croit la Bible, en aurait fait le commerce.

    La vie de Ramsès

    Ramsès II est né en ~1304. Il est issu de la famille royale, fils de Séthi I et de Touy, issue d’une famille militaire. On croit qu’il est né dans la ville de Tanis, bien que d’autres villes du delta auraient pu être le lieu de sa naissance. Étant fils de pharaon, sa vocation était de devenir lui-même pharaon et c’est pourquoi il a reçu une formation à la cour royale où il a appris à gouverner un royaume aussi grand que celui de l’Égypte.

    Après son enfance, sa vie a été complètement vouée à son règne. Sur le plan militaire, son travail a été de continuer la guerre contre les Hittites, comme l’avait fait son père. C’est d’ailleurs durant cette guerre qu’a eu lieu la fameuse bataille de Qadesh, dont le déroulement a été très modifié par le poème de Pentacour. En effet, ce texte annonce que Ramsès II a vaincu, voire écrasé, les forces hittites. Mais, dans les faits, il a simplement réussi à sauver son armée d’un guet-apens dans lequel les avaient amenés deux éclaireurs hittites capturés. Cette bataille, dont le but premier était de s’emparer de la ville de Qadesh s’est avérée une partie nulle, puisque les Hittites n’ont pas réussi à détruire l’armée égyptienne et que les Égyptiens n’ont pas réussi à capturer Qadesh. Cependant, le lendemain de cette bataille, Mouwatalli, chef des Hittites, offre un pacte de non-agression à Ramsès II.

    C’est la menace des attaques des peuples de la mer qui pousse Ramsès II à édifier sa nouvelle capitale, Pi Ramsès, dans le delta du Nil. En ayant sa capitale à cet endroit, il augmente l’efficacité de la région et la rend ainsi beaucoup plus forte. Une autre des caractéristiques de son règne est l’exploitation de la Nubie, qui a permis un enrichissement considérable du royaume. D’ailleurs, cette région abrite un des trésors les plus considérables de Ramsès II : Abou Simbel. À cet endroit, deux temples ont été construits. Le plus petit des deux était dédié à Néfertari, sa magnifique femme, ainsi qu’à la déesse Hathor. Le plus grand était consacré au dieu Osiris et à Ramsès II lui-même. La raison pour laquelle il a construit un temple pour Osiris est que le peuple n’aimait pas qu’on adore le dieu Seth. Donc, afin de regagner sa confiance, il fallait prouver sa fidélité à Osiris. Il s’agit là d’un beau coup de relations publiques ! Enfin, c’est à Ramsès II qu’on doit le temple de Karnak, dédié au dieu Amon.

    C’est par ailleurs grâce à l’exploitation de la Nubie qu’on se rappelle de lui comme d’un grand pharaon : toute la joaillerie qu’il a obtenue là-bas a servi à améliorer son apparence divine. Maintenant, non seulement ses origines étaient-elles divines (fils du dieu Amon), mais son apparence l’était aussi.

    Son héritage

    Outre le fait qu’il a laissé en Égypte une progéniture de plus de cent cinquante enfants (!!!) Ramsès II a été très important pour l’avenir de sa patrie. À court terme, il a réussi à solidifier l’empire en faisant la paix avec les Hittites et en déménageant la capitale à un endroit plus stratégique. Il a aussi contribué à enrichir l’Égypte grâce à l’exploitation de la Nubie. À long terme, il aide toujours l’économie égyptienne grâce aux nombreux monuments qu’il a construits et qui sont chaque jour visités pas d’innombrables touristes.

    De ses enfants, deux se sont démarqués. Il y a, bien sûr, Méremptah (son treizième fils) qui lui succéda et tenta de poursuivre son œuvre, sans, à vrai dire, beaucoup de succès : il réussit à retenir les peuples de la mer, mais son armée s’affaiblit. Khaêmouaset, frère de Méremptah, se fit plus remarquer. En effet, comme son père, il est passionné par les monuments dédiés à des dieux. Il en fait restaurer plusieurs, à travers toute l’Égypte. Il a aussi été nommé grand-prêtre.

    Conclusion

    Ramsès II a été un très grand pharaon, bien que certains éloges qu’on lui attribue ne lui reviennent pas nécessairement. Quoi qu’il en soit, ses réalisations ont toutes été bénéfiques pour son pays : construction de temples monumentaux, paix avec les Hittites et déménagement de la capitale à Pi Ramsès. Tous ces facteurs ont eu une incidence positive soit à court terme, soit à long terme. Malheureusement, à moyen terme, on peut dire qu’il a été le dernier des “ grands ” pharaons d’Égypte. En effet, aucun de ses successeurs n’a su garder le royaume aussi bien que lui et c’est pourquoi l'Égypte sera éventuellement, à la Basse époque, envahie par différentes civilisations, dont celle des Grecs

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  • Y a t il des races humaines ?

    Pourquoi autant de couleurs de peau ?



    Sommes-nous tous de la même race ?

    Depuis plusieurs siècles l’homme a tenté d’ordonner la nature et les êtres vivants en établissant des catégories, des groupes, des ordres. Dans un premier temps les seules différences anatomiques suffisaient à comparer deux populations, ce qui faisait classer les chauves-souris dans l’ordre des oiseaux sur le simple fait que les deux étaient dotés d’organes pour voler… !

    Appliquée à l‘Homo sapiens, cette méthode allait marquer pour longtemps les esprits ! La couleur de la peau, notamment, est toujours un sujet de conversation et parfois de conflits entre différentes populations...

    Les anciennes tentatives de classifications de l'espèce humaine basées sur des pratiques culturelles ou anatomiques continuent malheureusement d'alimenter aujourd'hui des théories racistes...

    Historique des tentatives de classification humaine

    Dans la Bible les hébreux classaient déjà les animaux selon des critères pratiques : purs et impurs, comestibles ou pas...

    En 1684 le médecin français François Bernier fut le premier à imaginer qu’il existait quatre races d’hommes avec une méthode très simple et géographique : à chaque continent son type d’homme.



    En 1758 Carl Von Linné proposa dans Systema Natura quatre variétés d’Homo sapiens, leur attribuant des caractéristiques peu scientifiques :

    - les Americanus : rouge, colérique et droit
    - les Europeus : blanc, sanguin et musculaire
    - les Asiaticus : jaune pâle, mélancolique et rigide
    - les Afer : noir, flegmatique et décontracté

    Il distinguait également deux autres variétés fantaisistes : les monstrosus (êtres velus) et ferus (les enfants sauvages).

    Carl Von Linné fut malgré tout l'un des premiers à tenter d'établir une recension des espèces.

    En 1775, le naturaliste Johann Friedrich Blumenbach proposa, en s'appuyant sur Linné, une nouvelle classification des Homo sapiens : De generis humani varietate nativa. En 1795, il adopta définitivement la taxinomie suivante : la variété caucasienne à peau pâle (l'Europe), la variété mongole (Chine et Japon), la variété ethiopienne à peau sombre (Afrique), la variété américaine et la variété malaise (Polynésiens, Aborigènes...).

    La grande nouveauté de Blumenbach c'est qu'il établit une hiérarchie entre les variétés. Il place la variété caucasienne à l'origine des autres selon un critère très personnel : c'est le peuple le plus beau ! Les autres variétés sont une dégénérescence par rapport à cette population originelle (il faut prendre en compte qu'il emploit le mot dégénérescence dans le sens "écart par rapport à").

    Il indique toutefois que toutes les variétés d'hommes correspondent à une seule et même espèce : il défend le principe d'unité de l'espèce humaine.

    Toutes ces tentatives de classification vont marquer les époques et notre façon de voir le monde. Nous en héritons et elles font partie de notre histoire. Certains utilisent encore ces théories (sans parfois les connaître !) à des fins racistes.



    La science, la génétique nous prouvent que l'Homo sapiens est une race à part entière, sans sous-catégorie... et nous ne pouvons pas faire de classification sur des critères aussi subjectifs que la couleur de la peau, la géographie, la culture ou la beauté d'un individu !

    Définition de la race et de l'espèce

    Dans la classification générale du vivant on parle d’espèce pour regrouper toutes les populations interfécondes et dont la descendance peut elle-même se reproduire.

    La notion de race se base elle sur la notion de « gènes communs et exclusifs à un groupe d’individus ».

    Francois Lebas (Directeur de recherche honoraire de l'INRA) propose la définition suivante : ..."au sein d'une espèce, une race est généralement considérée comme une collection d'individus ayant en commun un certain nombre de caractères morphologiques et physiologiques qu'ils perpétuent lorsqu'ils se reproduisent entre eux..."

    Des races humaines ?

    Aucune population humaine ne possède exclusivement des gènes propres. Les Homo sapiens forment une seule et même espèce.

    Les différences anatomiques que l’on perçoit, par exemple entre un individu asiatique et un européen, ne sont que l’expression plus ou moins forte de gènes communs.

    Cette mixité génétique dans l’espèce humaine est tellement importante que si vous avez besoin d’un don d’organe ( un rein par exemple) vous avez autant de chance de trouver un donneur compatible dans votre voisinage qu'à Dakar (Sénégal)

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    Les populations humaines forment un seul et même groupe taxinomique, une seule espèce.

    L'espèce humaine, depuis quand ?

    Les études génétiques démontrent que l'espèce humaine a une origine récente : il y a de très faibles variations génétiques entre les différentes populations humaines.

    Pour illustrer cette petite différenciation, on peut comparer deux chimpanzés (pris au hasard) et deux humains. Les chimpanzés présentent plus de différences génétiques que les 2 humains entre eux... Leurs origines sont donc plus anciennes que la nôtre... (voir dossier Homme-singe)

    Le nombre de gènes est sans rapport avec la taille ou l'importance que nous accordons à une espèce : 14 000 pour la mouche Drosophile et... 30 à 40 000 pour l'Homo sapiens...

    La couleur de la peau : une simple question de gène !

    Quelle que soit la couleur de notre peau, nous possédons tous des mélanocytes, produisant de la mélanine (pigment naturel) sous contrôle de nos gènes. Suivant sa concentration, ce pigment fonce plus ou moins notre épiderme. Parallèlement, la quantité et l'intensité des rayons solaires influent sur notre corps qui, pour se protéger, produit plus ou moins de mélanine : c'est le phénomène de bronzage.

    Les mélanocytes contrôlent la production de mélanine.

    Distribution géographique de la pigmentation. Toutes les nuances sont représentées..

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    Les populations exposées de façon continue au soleil développent un "bronzage permanent" ! Si vous partez à pied d'une région sub-tropicale vers le nord, vous rencontrez, au fur et à mesure, des populations de plus en plus claires, sans rupture...

    C'est donc graduellement que cette variation se déroule... du brun foncé au blanc-rosé. Il vous est alors impossible de déterminer à partir de quel moment un individu est blanc, noir ou jaune car toutes les nuances sont présentes et s'enchaînent !

    Du brun "chocolat" au blanc "cachet d'aspirine" (voir graphique ci-contre), tous les homo sapiens ont la même origine (voir la galerie d'ancêtres).

    Elle remonte à environs 7 millions d'années et se situe probablement en Afrique (Toumaï ?).

    Tout laisse à supposer que notre ancêtre commun avait une peau brune (pour resister au soleil) et de nombreux poils... Malheureusement la peau ne se fossilise pas  et il y a peu de chance que nous retrouvions un jour des restes de l'épiderme de nos ancêtres !



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    Lézard géant d'Australie

     

    Lézard géant d'Australie
    Megalania Prisca :

    De nos jours, l'Australie est considérée comme un désert entouré d'eucalyptus et de plantations de coton. Les animaux habituellement liés à ce continent sont les koalas, le kangourou, les wombats, et les crocodiles.

    Cependant toute une faune généralement désigné sous le nom du megafauna, a erré sur ce continent durant des milliers d'années avant de disparaître. L'Australie a connu par le passé des kangourous de 3 mètres de haut des marsupiaux carnivores (lion marsupial) tigre de Tasmanie etc.. Mais il en est un qui selon de nombreux témoins existeraient toujours! C'est le Megalania prisca, un reptile atteignant 9 mètres de longueur et pesant au moins 600kg voir plus!

    Le megalania se serait éteint durant la période glaciaire, mais La créature a été aperçue de nombreuses fois au cours du dernier siècle, et quelques témoignages suggèrent qu'il vit également en Nouvelle-Guinée.



    . Un prêtre français dans les années 60 voyageait vers le haut du fleuve avec un guide indigène afin d'atteindre sa mission. Pendant le voyage il repéra un grand lézard se trouvant allongé au soleil sur un arbre tombé. Il dit à l'indigène de s'arrêter, mais celui ci fut tant effrayé, qu'il ne voulut pas risquer l'aventure et continua son chemin. Le prêtre revint le matin suivant au même endroit et mesura l'arbre sur lequel était allongé l'animal: 40 pieds de long! (12 mètres)et pourtant le lézard le recouvrais presque entierement!!



    Un après midi de 1965, un arpenteur qui revenait à son camion, remarqua à 50m de celui ci, ce qu'il pensaabord être un arbre. Mais lorsqu'il monta dans son véhicule et qu'il claqua la porte de son camion, la forme bougeât vivement et s'enfuit dans le bush ! Il s'agissait d'un énorme lézard que l'arpenteur estima à 6m de long ! Le cryptozoologist australien Rex Gilroy est convaincu que ces créatures sont encore vivantes et c'est seulement une question de temps avant que l'un d'entre eux soit capturé ou tué.



    Plus récemment en 1979,un témoins de choix! Le professeur Gordon Franc Herpétologiste, qui conduisait des travaux dans les montagnes de Wattagan en Nouvelle-Galles du sud, monta dans son véhicule, et eu la surprise de sa vie en voyant à quelques mètres de lui un lézard de 9 mètres de long aussi gros qu'une vache laitiere d'après ses dires!



    Un autre incident implique un fermier qui a observé un lézard colossal marcher le long d'un de ses champs, le long d'une barrière, le fermier a utilisé l'espace entre les poteaux de cette barrière pour estimer la longueur de la bête, Son évaluation: une longueur de vingt à vingt-cinq pieds (6 a 8 metres. La taille correspond au megalania.




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