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    Sous le nom de Mata Hari, Margaretha Zelle ajoute des danses indonésiennes à son répertoire de charme. Elle est belle et fascinante. En ce début du 20e siècle, Mata Hari mène une vie anticonformiste qui la rend forcement suspecte.

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    Lorsque Mata Hari est arrêtée pour espionnage, ses accusateurs affirment qu’elle utilise un code à base de notes de musique pour transmettre des secrets à l’ennemi.
    Cette femme, amoureuse de la vie, était-elle une espionne ?

    Les débuts de Mata Hari

     

    Née dans une riche famille néerlandaise de Leeuwarden le 7 août 1876, Margaretha Geertruida Zelle, est destinée comme toute jeune fille de l’époque à un riche mariage et à avoir de nombreux enfants.

    Pourtant, son destin va être tout autre et elle symbolise toujours aujourd’hui, le mystère, l’érotisme et l’espionnage.

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    La jeune fille rejette très tôt le conformisme bourgeois et devient une courtisane ainsi qu’une danseuse exotique. Elle apprend l’art de la séduction. Mariée à un officier de l’armée coloniale néerlandaise, on raconte qu’elle séduit et attire chez elle des hommes importants.


    Son premier mari semble être l’instigateur de ces rencontres. Une fois les amants dans le feu de l’action, le mari surgit, un appareil photo à la main, et immortalise la scène pour faire chanter les imprudents.Séparée de son mari, Margaretha s’installe à Paris à la fin de l’année 1903, bien décidée à réussir une carrière de danseuse. Après une période difficile, pendant laquelle elle gagne en fait sa vie comme courtisane, la jeune femme décide de changer d’image. Ainsi naît la danseuse exotique Mata Hari, qui entame rapidement une carrière internationale. Une espionne pleine de charme Elle rencontre Truffaut von Jagow, chef de la police berlinoise. Celui-ci tombe amoureux d’elle et devient son amant. Il comprend aussi qu’il peut utiliser les charmes de sa maîtresse à son avantage et surtout à celui de l’Allemagne. Il l’incite à poursuivre ses activités de courtisane et l’encourage à s’occuper d’hommes politiques, de personnalités de l’armée et de la diplomatie.
    Elle pourra ainsi obtenir d’importantes informations d’ordre militaire.
    Elle accepte et c’est ainsi qu’elle commence sa carrière d’espionne sous le matricule H 21. La jeune femme participe à de nombreuses soirées et noue des liens avec des hommes influents. Très douée, elle leur soutire des informations qu’elle rapporte ensuite aux Allemands. Ses talents de séductrice ont des conséquences graves quand commence la Première Guerre mondiale.
    Elle s’engage comme infirmière, près de Vittel, et parvient à arracher aux officiers blessés des détails des plans des prochaines offensives. Etrangement, à plusieurs reprises, des offensives françaises se heurtent à une concentration imprévue de troupes allemandes.
    Lors de l’une de ces offensives, plus de 100 000 soldats trouvent la mort.
    Pour la France, cette défaite est directement imputable aux informations glanées par Mata Hari.
    Courtisane ou espionne ? Au début de l’année 1917, Mata Hari est arrêtée. Elle avoue ses liaisons mais ne reconnaît pas avoir obtenu de renseignements confidentiels.
    Elle affirme qu’elle est effectivement une courtisane mais pas une espionne.
    Elle clamera son innocence jusqu’à sa condamnation et son exécution quelques mois plus tard.

    Convaincue de l’implication de la jeune femme dans des activités d’espionnage, la cour de justice militaire ne délibère pas longtemps avant de prononcer la condamnation à mort. Face au peloton d’exécution, elle refuse qu’on lui bande les yeux et meurt sans avoir baissé les yeux.
    mhexecution20f2cfb.jpg Cette affaire n’est pourtant pas vraiment close. En se fondant sur des documents d’archives, la Fondation Mata Hari et la ville natale de la jeune femme ont déposé, fin 2001, une demande de révision du procès auprès du ministre français de la Justice. Ils sont persuadés que Mata Hari, jugée à huis clos, a fait les frais d’un procès falsifié à des fins patriotiques.
    Pour Léon Schirmann, qui a mené une enquête approfondie, il qualifie ce procès de machination et de crime judiciaire.
    D’après lui, Mata Hari a été le jouet des services d’espionnages allemands qui se seraient servi d’elle comme bouc émissaire.
    Alors, Mata Hari n’était-elle qu’une femme qui aimait profiter de la vie ?

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