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    Le clan Kennedy

    Le clan Kennedy fut fondé à l'occasion du mariage de Joseph Kennedy et de Rose Fitzgerald en 1914. Joseph Kennedy était le fils de Patrick Joseph Kennedy, et Rose Fitzgerald la fille de John Francis Fitzgerald. Patrick Kennedy et John Fitzgerald étaient tous deux enfants d'émigrés irlandais, et étaient devenus membres du Parti démocrate. A leur époque, ils étaient considérés comme les deux plus célèbres hommes politiques de Boston. Joseph Kennedy fut ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni de 1938 à 1940.

    Joseph et Rose Kennedy élevèrent leurs neuf enfants dans la foi catholique. Après la mort de leur fils aîné Joseph Kennedy Jr., ils fondèrent tous leurs espoirs sur leur cadet, John Kennedy. Celui-ci devint le plus jeune président des États-Unis en 1961. Après son assassinat en 1963, son jeune frère Robert Kennedy devint le chef de famille et se présenta aux élections présidentielles de 1968. Il fut à son tour assassiné pendant la campagne.

    D'autres membres de la famille s'illustrèrent également en politique ou en diplomatie. Jean Kennedy, dernière fille de Joseph et Rose Kennedy, fut ambassadrice des États-Unis en Irlande de 1993 à 1998. Son frère, Edward Kennedy, est sénateur du Massachusetts depuis 1962. Son fils, Patrick Kennedy II, est représentant du Rhode Island depuis 1994. Kathleen Kennedy, fille de Robert Kennedy, fut lieutenant-gouverneur du Maryland de 1995 à 2003. Son frère, Joseph Kennedy III, fut représentant du Massachusetts de 1987 à 1999.

    La Malediction


    De nombreux drames ont touché la famille Kennedy, ce qui donne l'impression d'une sorte de malédiction, la Malédiction des Kennedy.

    1941 : Rosemary Kennedy, qui souffrait d'un retard mental, subit une lobotomie dont les résultats seront désastreux puisqu'elle restera dans une institution jusqu'à sa mort, en 2005.
    1944 : Joseph Kennedy Jr., l'aîné des Kennedy, est tué au-dessus de la Manche alors qu'il pilotait un avion en effectuant volontairement une mission pendant la Seconde Guerre mondiale.
    1948 : Kathleen Kennedy, devenue Marquise de Hartington, meurt dans un accident d'avion.
    1955 : Jacqueline Kennedy fait une fausse couche.
    1956 : Jacqueline Kennedy donne naissance à une fille morte-née, Arabella.
    1961 : Joseph Kennedy Sr. est victime d'une attaque qui limitera ses mouvements et rendra difficile la communication avec les autres jusqu'à son décès en 1969.
    1963 : Patrick Kennedy, le second fils de John et Jacqueline Kennedy, prématuré, meurt deux jours après sa naissance.
    1963 : John Kennedy est assassiné à Dallas.
    1968 : Robert Kennedy est assassiné à Los Angeles.
    1969 : Edward Kennedy effectue une sortie de route, et sa passagère sera tuée ; cet incident brisera ses ambitions présidentielles.
    1973 : Edward Kennedy Jr. est amputé du bras droit à cause d'un cancer.
    1973 : Joseph Kennedy III est le conducteur lors d'un accident de voiture qui laissera une des passagères paralysée à vie.
    1973 : Alexander Onassis, beau-fils de Jacqueline Kennedy est tué lors d'un accident d'avion.
    1997 : Michael Kennedy décède après un accident de ski à Aspen.
    1999 : John Kennedy Jr., sa femme Carolyn et sa belle-soeur Lauren meurent dans le crash de l'avion qu'il pilotait, dans l'Océan Atlantique.

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  • Chupacabra : mutilation de bétail à Porto Rico

    Depuis 1995, une mystérieuse créature a fait son apparition sur l'île de Porto Rico, dans les Caraïbes. Elle est appelée "El Chupacabra", littéralement "Le suceur de chèvres". Pourquoi lui avoir attribué un tel nom ? Cette étrange créature aurait tué de nombreux animaux (vaches, moutons, chèvres, etc.) après les avoir au préalable vidés de leur sang et autres fluides vitaux.

    Chupacabra : ...

    De nombreux animaux morts et mutilés sont ainsi régulièrement retrouvés et depuis une dizaine d'années, les spécialistes estiment qu'il a été rapporté plusieurs milliers de cas de mutilations animales sur l'île de Porto Rico.

    Observations du Chupacabra

    Les autorités portoricaines affirment que ces morts à répétition sont l'oeuvre de chiens sauvages, de singes ou d'autres animaux étrangers à la région et introduits illégalement sur le territoire.

    Mais dans ce cas, comment expliquer que de nombreux observateurs déclarent avoir aperçu le Chupacabra ? En effet, il arrive fréquemment que des témoins rapportent avoir vu cette fameuse créature, que ce soit de nuit ou en plein jour.

    "Je voudrais être en face de la personne qui dit que le Chucapabra" est un chien ou un singe pour lui rire au nez. Il n'y a personne pour me dire que le monstre que j'ai vu n'était pas réel. Je l'ai vu avec mes yeux et je ne suis pas fou.", déclare un témoin.

    En général, la créature est décrite comme ayant une tête de forme ovale, avec une mâchoire proéminente. Elle possèderait deux gros yeux rouges, de petits trous pour les narines, une petite bouche en forme de fente avec des crocs saillants vers le haut et vers le bas. Elle serait couverte de poils noirs. Enfin, elle possèderait deux petits bras, avec des mains à trois doigts, terminés par des griffes, ainsi que deux fortes jambes à trois griffes.

    Selon les témoins, cette créature se déplacerait avec une excellente aisance et habilité. D'ailleurs de nombreuses personnes ont tenté de la capturer et de nombreuses battues ont eu lieu, sans succès... Enfin, de nombreux indices permettent de faire penser que plusieurs créatures de la sorte sont présentes sur l'île.

    Mutilations animales

    Les animaux mutilés sont retrouvés avec de petits trous parfaitement circulaires (variant de 0,6 à 1,25 centimètre) et pénétrant profondément dans le cou, ou juste sous la mâchoire de l'animal. Dans la majorité des cas, ces trous arrivent dans la tête de l'animal. Un de ces trous part de l'os de la mâchoire, jusqu'au cerveau et plus précisément jusqu'au cervelet, le perforant et tuant donc immédiatement l'animal. Ces détails semblent indiquer une technique d'euthanasie évitant toute souffrance à l'animal durant sa mise à mort, ce qui implique également une certaine intelligence de l'attaquant.

    Scientifiques et médecins estiment donc que nous n'avons pas affaire à un animal carnivore ou un prédateur d'une espèce connue de la science.

    Tentatives d'explications

    De nombreuses hypothèses ont été avancées pour expliquer la présence de cette mystérieuse créature et de ses victimes à répétition. Tour d'horizon des principales théories...

    Comme vu précédemment, l'explication officielle serait que ces morts à répétition sont l'oeuvre de chiens sauvages, de singes ou d'autres animaux étrangers à la région et introduits illégalement sur le territoire. Cette théorie ne tient pas, pour la simple raison qu'aucun prédateur connu sur Terre utilise de telles méthodes pour la mise à mort de ses victimes.

    Certains pensent que des sectes religieuses ou sataniques pourraient commettre ces actes mais les cas d'animaux mutilés sont trop nombreux pour accréditer cette explication : aucune secte n'aurait les ressources financières nécessaires pour mener à bien une telle opération.

    Étrangement, l'apparition du Chupacabra coïncide avec une importante vague d'observations d'OVNI au-dessus de l'île de Porto Rico. Certains ont donc fait le rapprochement et pensent que Chupacabra et OVNI sont liés.

    Enfin, une autre hypothèse est que ces créatures observées sont le produit de manipulations génétiques par des agences humaines.

    Chupacabra : Croquis du Chupacabra.
    Croquis du Chupacabra.

    Conclusions

    Le nombre de morts augmente et la communauté portoricaine demande des explications.

    Mais pour l'heure, nous ne pouvons faire que des suppositions quant à l'origine de ces mutilations animales... Est-ce là l'oeuvre du Chupacabra ? Ou cette créature n'est-elle qu'une légende prise trop au sérieux ?


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  • La maison qui saigne
    Voici le réçit de Gérard Carsant sur les événements étranges qu'il à passé dans une vieille batisse ; réçit raconter pour un journaliste du " Parisien " ...


    Il y a quelques mois, après une randonnée en forêt de Fontainebleau, nous faisons halte dans un joli village où nous tombons en arrêt devant un magnifique bâtiment ancien portant un écriteau : "A Vendre".
    Pour nous, c'est le coup de foudre.
    Certes, le corps de ferme semble bien délabré et il faudra d'importants travaux pour le rendre habitable. Mais notre amour des vieilles pierres nous incite à nous enquérir du prix.
    Nous trouvons le gîte et le couvert non loin de là, au café-hôtel de la place. Ma femme se renseigne auprès de l'aubergiste depuis combien de temps la maison est à vendre et quel en est le propriétaire.
    Notre hôte nous regarde, intrigué.
    - Vous m'êtes sympathiques! Alors si je peux vous donner un conseil, laissez tomber! C'est une affaire pourrie! La bicoque est hantée! Cette remarque nous ferait plutôt sourire. Professeurs tous deux, d'esprit cartésien, les histoires de maisons hantées ne nous impressionnent guère.

    Mis en confiance, il nous en dit davantage:

    - Cette ferme est impossible à habiter! Au siècle dernier déjà, il paraît que les animaux devenaient cinglés et y mouraient comme des mouches! Un éleveur célibataire, plus téméraire que les autres, s'y installa et aménagea un modeste logement au-dessus de l'écurie. En trois ans il devint fou, comme ses chevaux. D'après son arrière petite-nièce, qui vit toujours à la maison de retraite, l'eau du puits devenait rouge les nuits de pleine lune et les poutres, de la maison saignaient... - Oh! dis-je alléché par ce parfum de mystère, quelle belle légende.

    Vous ne me croyez pas?

    L'aubergiste me lança un regard curieux.
    - Vous ne me croyez pas ?
    - Si ! Si ! A qui appartient la maison à présent?
    - Depuis la guerre, cinq ou six propriétaires se sont succédés là-dedans! Dans les années soixante, des beatniks louèrent l'endroit pour y établir une sorte de communauté de marginaux, et c'était devenu un véritable bordel jusqu'à ce qu'une des filles se soit pendue et que la police ait nettoyé leur porcherie. Ensuite, ce sont des Parisiens qui vinrent y camper durant le week-end. Ils vivaient dans une vieille caravane installée dans la grange. On les retrouva morts dans la forêt, tués par des chevrotines. Puis ce fut un couple d'Anglais, amateurs de chevaux. Le mari mourut d'un coup de sabot en pleine poitrine. Il y eut encore deux autres propriétaires, toujours des étrangers, car personne dans la région n'était assez fou pour acquérir cette ruine maudite. Enfin, c'est Dany qui a racheté le tout pour une bouchée de pain afin d'y entreposer des vieilles voitures. Lui ne croyait pas à toutes ces diableries.

    Combustion spontanée :

    Or, au cours d'un weekend de la Pentecôte, ses guimbardes de collection ont brûlé !
    - Brûlé?
    - Oui brûlé!
    - Malveillance criminelle?
    - Non! Combustion spontanée ont conclu les experts! Le curieux c'est que la grange n'a pas été touchée! A part les guimbardes et le matériel agricole, rien n'a cramé! Le curé de l'époque, le père Barrioux, voyait la main du diable là-dessous, et il demanda à son évêque la permission d'exorciser les bâtiments pour le bien du voisinage!
    - C'est une histoire incroyable!
    - Et ce n'est pas tout! Trois mois plus Lard, Dany mourut sur la route, renversé par un chauffard. En fait, tous ceux qui ont habité la ferme depuis cent ans ont connu une mort suspecte ou devinrent fous. Ce n'est pas une blague, la ferme porte malheur!

    Qui en est le propriétaire aujourd'hui?

    Je revins à la charge:
    - Mais qui en est aujourd'hui le propriétaire?
    - On ne sait trop! La fille de Dany est morte sans enfant et intestat. On dit qu'il existerait une ribambelle de petits cousins à se partager cette ruine. C'est Maître C. qui est chargé de la succession!
    Samedi matin, l'étude du notaire fonctionnait.
    Je m'y rendis dès l'ouverture, et demai à visiter la "ferme".
    Un clerc pressé me confia les clés, prétextant d'un travail urgent pour ne pas nous accompagner.

    Nous tombons sous le charme :

    Bras-dessus, bras-dessous, nous arrivons devant la demeure. Sa beauté et le parfum de légende qui l'entoure nous émeut. Pourtant, Jacqueline et moi ne sommes ni émotifs ni croyants. Ce qui nous attirait dans cette vieille bâtisse, c'était l'harmonie incroyable de son architecture, le mystère émouvant de ses pierres blondes. Tout en elle était parfait. Nous admirons en silence la vaste toiture en jolies tuiles de Bourgogne, la porte de la grange en voûte soulignée par deux contreforts de pierre de Château-Landon, l'imposant escalier à balustre accédant de guingois à une porte en plein cîntre, le four à pain aussi haut qu'une toure incorporé à la façade.
    Une glycine centenaire se lovait le long des cornières, répandant à profusion ses grappes parfumées. Ici et là, un rosier aux fleurs à l'ancienne jaillissait entre les pavés mal assemblés et jetait des feux de couleur vive sur la patine du vieux puits.

    Tous ceux qui ont habité la ferme :

    Tous ceux qui ont habité la ferme depuis plus de 100 ans ont connu une mort suspecte ou sont devenus fous...
    Notre visite commença par la grange. Vingt mètres de long sur dix de large. Issu des murs épais d'un mètre se déployait un appareil de poutres impressionnant rayonnant en bouquet au-dessus de nos têtes.
    Une chouette hulotte s'enfuit en poussant des cris d'effroi par une ouverture du toit. Suspendues aux solives, des chauves-souris énormes, dérangées dans leur sommeil, se balançaient en agitant, leurs ailes gluantes.

    Ma femme pousse un cri :

    Nous étions là, bouche bée, à admirer cette grange-cathédrale, lorsque ma femme bondit en arrière, en poussant un cri.
    - Mon Dieu!
    Je regardai la main rougie qu'elle tendait vers moi. On eût dit qu'elle venait de tremper son avant-bras dans du sang.
    Nous refluons vers la porte et là, au soleil, nous examinons la chose avec calme. Bien que du coude à l'extrémité de ses doigts son membre parût saigner, Jacqueline ne portait aucune blessure. Je courus tirer un seau d'eau à la margelle du puits et je lavai le bras de mon épouse.
    J'eus de la peine à dissoudre les mystérieuses taches poisseuses, mais au bout de cinq minutes il n'y paraissait plus.
    Nous visitons alors l'habitation proprement dite, découvrons une pièce avec une cheminée, une cusinière de fonte à l'ancienne, quelques pauvres meubles sans âge recouverts de poussière.
    A l'étage, des chambres aux proportions magnifiques, avec un mobilier disparate et complètement déglingué, des chaises dépaillées, des fauteuils écroulés, des tables bancales. Disséminés partout, d'immenses placards aux portes de chêne finement moulurées.
    Notre visite terminée, notre coup de foudre pour ces vieilles pierres demeure, malgré l'incident bizarre. Nous rapportons les clés à l'étude et demandons au clerc le prix de la propriété.
    - Cent cinquante mille francs. Vingt-trois mille euros. En l'état. Fantômes inclus! nous précise le tabellion, pince sans rire.
    Ce n'était pas un mauvais prix. Evidemment, "en l'état" la maison était inhabitable. Mais ma femme et moi aimions bricoler. Retaper cette vieille bâtisse ne nous faisait pas peur.

    Nous signons la promesse de vente :

    Après vingt-quatre heures de réflexion, nous allâmes signer la promesse de vente. Deux mois plus tard, à la veille des vacances d'été, nous nous installions dans la demeure avec lits de camp, sacs de couchage et réchaud de camping.
    La grande aventure de la restauration commençait. Et les emmerdes aussi.
    Dès la première nuit nous ne pûmes trouver le sommeil. Des bruits étranges, furtifs, des frôlements, des craquements, des courants d'air glacés nous tinrent éveillés. Nous n'en attaquons pas moins les travaux, faisons venir un entrepreneur pour le gros oeuvre et les travaux de plomberie et d'électricité.
    Au bout d'une semaine, ma femme et moi avons perdu plusieurs kilos.
    Comme il faisait très beau, nous décidons de dresser une tente dans le jardin et de camper dehors. Bien nous en prit car le sommeil revint. Mais, coup sur coup, plusieurs incidents retardèrent nos travaux.
    L'artisan plombier qui venait à peine de terminer la canalisation raccordant la ferme au tout-à-l'égoût tomba malade, et son compagnon abandonna le chantier pour retourner au Portugal. Deux autres entreprises déclarèrent forfait. A la mi-juillet, nous avions déjà dépensé la moitié de nos économies sans que les travaux fussent très avancés.

    Nous ne nous laissons pas décourager :

    Nous ne nous laissons pas décourager. Et c'est pratiquement sans aide que nous achevons le raccordement, faisant courageusement tout nous-même. L'eau courante et l'électricité installés nous permettent d'aménager WC., salle de bains et cuisine.
    Trois chambres, bibliothèque et salon sont retapés dans la foulée, les pierres jointoyées et les poutres grattées.
    A la fin août, notre ferme est enfin devenue à peu près habitable. Nous sommes plutôt fiers de notre ferme hantée et de notre travail de restauration.
    Pour fêter ça, nous organisons une petite réception pour les amis.
    Le soir du 31 août, une bonne douzaine de copains sont là avec femmes et enfants. Le temps est magnifique. L'air doux. La glycine et les roses embaument. Musique, rires, buffet campagnard, barbecue et bonne humeur.

    Un violent orage :

    Vers dix heures, soudain, dans un ciel sans nuages, un violent orage éclate. Le vent se lève, féroce et tourbillonnant, renversant les tables tandis qu'une pluie diluvienne déclenche le sauve-qui-peut.
    Nous nous réfugions tous dans la maison, autour du feu qui pétille dans la cheminée et la fête continue, avec un peu moins d'exubérance.
    Vers une heure du matin, nos amis profitent de l'accalmie pour sauter dans leurs voitures et rentrer chez eux. Nous nous couchons tard, après avoir lavé la vaisselle et tout remis en ordre.
    Durant la nuit l'orage continue à tourner au-dessus du village, zébrant le ciel d'éclairs blancs auxquels succèdent de violents coups de tonnerre. La sirène des voitures de pompiers ne cesse pas de hululer.

    Nous ne fermons pas l'oeil de la nuit :

    Ma femme et moi ne fermons pas l'oeil de la nuit. Les craquements du plancher, des gémissements, un bruit de pas dans le grenier" nous tiennent éveillés. Au petit jour, je me lève pour faire le café.
    Mon épouse me suit et, à peine avons nous atteint la cuisine qu'elle pousse un cri.
    Des interstices des parois de la vaste pièce commune suinte un liquide rouge et visqueux maculant nos belles pierres blondes amoureusement restaurées, tandis que sur le sol, des centaines de vers de terre sortent des murs rampant sur le carrelage.Le spectacle est effrayant.

    Nous rentrons à Paris :

    Jacqueline, pourtant dotée d'un caractère solide, éclate en sanglots et, en pleine crise de nerfs, claque des dents prise de violents tremblements.
    Nous rentrons à Paris le jour-même, Jacqueline refusant de rester une heure de plus dans cette maison hantée. Mon épouse achèvera ses vacances chez ses parents.
    Têtu, je retourne à la Ferme et, en quinze jours de travail acharné, je répare les dégâts et j'achève de restaurer la maison.
    J'en étais à débarrasser la belle cave voûtée des tonnes de vieilleries qui l'encombraient, lorsque je découvre une porte de fer sertie dans la pierre.

    J'explore le souterrain :

    Comme elle n'a ni gonds, poignée ou serrure, j'eus les pires difficultés à l'ouvrir. Le panneau rouillé semble littéralement enchâssé dans la paroi.
    Une fois descellée, une exhalaison méphitique souffle ses miasmes à mon visage. Je recule épouvanté par l'odeur. Mais je reviens à la charge, torche en main et mouchoir humide sur le nez.
    Un couloir s'enfonce en pente douce sous la maison, et me conduit dans une sorte de crypte souterraine, aux murs partiellement écroulés, où, à la lueur de ma lampe, je vois un vieux crucifix de cuivre au Christ cloué la tête en bas! A ses pieds, je découvre avec horreur plusieurs squelettes d'enfants.
    Secoué, je rebrousse chemin à personne car je ne tiens pas à ce que les journaux s'emparent de cette affaire. Mais voulant en avoir le coeur net, je profitai de mes heures de loisir pour compulser les archives de la mairie et de la cure du village.
    Après des semaines d'obstination, ce fut aux archives du département que je découvris le pot aux roses.
    Notre ferme appartenait jadis à deux soeurs accusées de sorcellerie.
    Brûlées vives voici trois siècles, elles refusèrent d'avouer sous la torture, ce qu'elles avaient fait des dépouilles des enfants sacrifiés au cours de leurs messes noires."

    Je ne parle de ma découverte à personne :

    Je vous l'ai dit, je ne suis ni croyant ni superstitieux. J'ai toujours pensé jusque là que ces histoires de sorcellerie dissimulaient ni plus ni moins que de sordides querelles de clocher moyenâgeuses.
    Heureusement, je n'avais parlé à personne de ma découverte.
    Mais que faire; maintenant? Dès que je m'assoupissais après une harrassante journée de travail, les "phénomènes" reprenaient J'avais beau être libre penseur, il était devenu tout à fait évident pour moi qu'il y avait une relation de cause à effet entre les squelettes qui gisaient sous notre maison et les manifestations démoniaques auxquelles j'assistais.
    Comment faire pour me débarrasser de cette "malédiction"?

    Je rends visite au curé :

    Bien que j'éprouvasse une forte répugnance à cette démarche, je me décidai tout de même à rendre visite au vieux curé de notre paroisse.
    Le brave homme me reçut avec simplicité à son presbytère, et il écouta mon histoire sans trop d'étonnement.
    Il me promet de venir sur place, se rendre compte. Très tôt le lendemain, il arrive par la porte arrière de notre propriété et m'accompagne à la cave.
    Il constate que je ne lui ai pas menti. Devant le Christ retourné, il se signe dévotement à plusieurs reprises, en murmurant une prière latine. Il s'agenouille ensuite devant les ossements fort bien conservés qu'il examine méticuleusement, en véritable archéologue.
    Il se relève, prend son missel, son encensoir et ses vêtements sacerdotaux dont il se revêt. Il exécute alors avec une émouvante simplicité le rituel latin de la messe des morts.
    Sont-ce les circonstances, l'heure et le lieu de cette cérémonie insolite? Toujours est-il que je me sens ému. Une sorte de jubilation monte en moi, une joie inconnue m'envahit...
    Deux mois plus tard, à la veille des vacances d'été, nous nous installions dans la demeure... Avant de quitter l'ossuaire, le prêtre détache le Christ profané et le remplace par un petit crucifix sulpicien qu'il bénit avant de le suspendre au vieux clou rouillé fiché dans la paroi.
    - Vous pouvez murer l'ossuaire maintenant, leurs âmes sont en paix auprès du Seigneur. Vous, aussi, mon fils, allez en paix, et que la paix du Christ vous accompagne! Je murai la crypte, remis le battant de métal dans son scellement et le revêtis d'une garniture de vieilles pierres.
    Dès lors tout rentra dans l'ordre et il n'y eut plus jamais de manifestations insolites.
    Peut-être notre ferme avait-elle été construite à l'emplacement de la maison des soeurs Vaillant, deux sorcières brûlées vives au 16e siècle après un procès sordide, et dont j'avais trouvé les minutes aux archives de Fontainebleau ?

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  • Une école de fantômes dans un château hanté
      
    Créé le 24 janvier 2006  
    Mis à jour le 24 janvier 2006 à 10h51  
    Le château de Muncaster, le plus célèbre château hanté d'Angleterre, va devenir la première école de fantômes du pays ! Des cours de sensibilisation aux phénomènes paranormaux seront prodigués par un éminent psychologue-neurologue.

    Après l'école des sorciers, l'école des fantômes ! Pour les amateurs de spectres, vampires et autres goules décidés à approfondir leurs connaissances, le château de Muncaster, l'une des plus fameuses maisons hantées d'Angleterre, s'apprête à devenir la première école de fantômes du pays.

    Réputé glacer le sang des visiteurs avec ses apparitions fréquentes de visiteurs venus de l'au-delà, le château de Muncaster est un édifice majestueux de quelque 800 ans, situé dans la région des lacs, au nord-ouest de l'Angleterre. Le bâtiment est célèbre pour sa "dame blanche", le fantôme d'une jeune femme, Mary Bragg, assassinée devant les grilles du château au XIXe siècle, qui errerait aussi régulièrement dans les jardins ou le long des routes avoisinantes.

    C'est le lieu qu'a choisi Jason Braithwaite, psychologue cognitif et neurologue à l'université de Birmingham, pour donner des cours de sensibilisation aux phénomènes paranormaux. Malgré les apparences, cette école est en réalité une expérience tout à fait sérieuse. Lui même très sceptique quant à la réalité de ces phénomènes, Jason Braithwaite veut donner les outils scientifiques à ses élèves, pour qu'ils puissent tester eux-mêmes leurs croyances. "Je ne dis pas que je peux expliquer ces phénomènes, mais je dis que vous aurez les outils mentaux nécessaires pour les examiner de façon rationnelle et sensée".

    "Des phénomènes physiques et non paranormaux"

    Selon Jason Braithwaite, les bruits et autres visions attachées à ce château seraient en fait dus à des phénomènes physiques naturels propres au site comme des champs magnétiques. Selon lui, les personnes dotées de cerveaux "moins inhibés", comme les patients souffrant de violentes migraines ou d'épilepsie, seraient plus susceptibles de réagir à ces champs de haute énergie magnétique, quelle que soit leur intelligence ou leur éducation. "Les gens entendent des choses, voient des choses, ressentent des choses, alors qu'est-ce que c'est ? Pouvons nous explique

     

    r cela psychologiquement ou en termes de fonctionnement du cerveau? Le but est de faire un réel travail scientifique, de faire la vérité sur pourquoi tant de personnes voient ou croient voir des fantômes dans ce château", insiste Jason Braithwaite.

    Les cours du professeur Braithwaite débuteront en mars. Ils seront facturés 120 livres (176 euros) pour deux jours, avec une nuit sur place. Ils ont reçu l'aval de la famille Pennington qui vit au château depuis au moins huit siècles...

     

     


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